Bast parle de ce qui EST

Rien.
Rien en cet instant
N’est différent de celui d’avant,
De celui d’hier, ou de ce matin.
Rien.

Rien n’a changé,
Tout a la même apparence,
La même forme, le même contour
Et, pourtant, contrairement
À ce « peu de temps avant »,
Sans raison,
Sans explication,
Malgré cette chape de plomb,
Tu danses, tu chantes,
Pour un rien, pour rien, tu ris.

Tu t’interroges cependant.
« Comment se fait-il que
Je puisse ainsi me sentir légère
Alors que l’orage gronde et que
Des hommes sont en guerre ? »

Je te réponds que seules
L’impression, la réflexion,
Les sensations, les émotions
Vécues dans leur dedans,
Se nourrissent d’inconsistance,
Se meuvent, se forment,
Se transforment, se multiplient,
Se divisent, se déforment,
Se dissolvent dans l’illusoire
Ligne du temps.

Mais, dans la réalité vraie de cet instant,
De ce temps présent, rien ne change,
Rien n’a jamais changé, rien ne changera
Car ce qui est, Est
Et ce qui EST, demeure.

C’est pour cela
Qu’à présent,
En ta maison,
Tu chantes, tu ris,
Tu danses, tu vis,

Et te réjouis !

Bast parle de « Questions »

Tu te demandes si la douleur
Ressentie n’est pas faite pour
Que tu puisses prendre conscience
Que tu vis là, en incarnation.

Tu te demandes si elle ne serait pas
Un garde-fou, un lien qui te tient,
Qui t’ancre à ton existence,
Lui donne une direction.

Cela est étonnant de t’entendre ainsi
Te questionner alors que jamais, jamais,
Tu ne t’es interrogée de cette manière
Lorsque tu te sentais bien, joyeuse et légère.

Si la douleur était bel et bien là
Pour te maintenir à Terre,
À quoi donc pourrait servir la joie,
La gaieté, le bien-être ?

Comprends-tu que tu t’interroges
En vain et que cette recherche
De sens, de raisons, ne crée
Que de nouvelles questions ?

Comprends-tu, qu’ainsi, tu ne fais
Que consolider des croyances
Et ériger de nouvelles
Et imposantes cloisons ?

Comprends-tu que les réponses
Aux « pourquoi »
Ne sont que du vent,
De l’illusion ?

Comprends-tu combien il est vain
De faire de telles suppositions,
Puisqu’il est juste question, ici
Et maintenant, d’Être ?

Alors
Soit,
Sois !

Et réjouis-toi !

Bast parle de « ses » messages

Parlons des « mes » messages,
De ceux que tu recevais, autrefois,
Quotidiennement et, maintenant,
De temps en temps.
Parlons-en.

Observe dans quel état d’esprit tu es,
Dans quelle disponibilité tu t’offres
Pour que, de suite, les mots, fluides,
Coulent sous ta plume.
Observe.

D’où viennent-ils ?
De qui sont-ils vraiment ?
Et pourquoi naissent-ils
Juste en cet instant, précisément ?
Observe.

Oui, cet état de réception
N’est pas un autel à paroles,
Ni à des sons qui sourdent de nulle part,
Ni à des mots qui proviennent
D’un espace distinct, hors de toi, non.

Ceci est un état d’être,
D’être dans l’Accueil,
De cette partie de toi qui Sait,
Que plus qu’Une,
Elle est Le Tout,

Ce Tout qui n’a rien à voir avec
Le royaume des Dieux et des Déesses,
Mais qui est
Qui tu es, Qui je suis,
Et qui Nous le rappelle

Réjouissons-Nous !