
Si je te dis
Qu’il n’y a pas de début,
Ni de fin, ni de cause,
Ni de pourquoi, ni de comment,
Si je te dis
Qu’il n’y a aucun sens,
Aucune raison,
Que ressens-tu ?
Oui, tu vois, il est bien difficile
De ne rien voir, d’avancer à l’aveugle,
D’avoir le sentiment
De tâtonner dans le noir.
Oui, tu vois, tu n’aperçois rien,
Et c’est très bien.
Maintenant, là, dans ce vide,
Tu peux t’installer dans ton ressenti.
Et, à cet endroit, tu pourras observer
Qu’il est impossible que tu sois éblouie
Par ce qui est reflété, mais que tu peux
Te laisser émerveiller par ce qui rayonne,
Sans que ce rayonnement ne change
Une once de ta nature, de ton essence.
Tu peux, alors, ressentir sans subir,
Ressentir sans te questionner.
Tu peux, alors, ressentir
Sans chercher à obtenir,
Sans chercher
À comprendre,
Puisque ce qui est
Est déjà né,
Et que ce qui est, Est
Et que tu le Sais.
Réjouis-toi !