Bast parle de « laisser l’espace… »

Un seul mot,
Un seul son
Prononcé
Haut et fort
Suffit
Pour mettre à bas
Une montagne,
Pour accoucher
D’une évidence,
D’une clarté,
Pour dessocler
Une croyance,
Même celle érigée,
Statufiée, depuis l’éternité.

Un seul son,
Un seul mot,
Une note unique
Suffit
Pour déconstruire,
Pour désapprendre
Et faire ainsi place
À l’espace,
Au vent, à l’air
Et à la parole
Sacrée
Du Fou qui,
Habité, désarmé,
Chante en canon :

« Je m’en fous, je m’en fous »,

Du Fou qui,
Ainsi,
Réussit à
S’en remettre
Autant
Au Présent
Que totalement
À l’Esprit qui,
Librement,
Se laisse porter,
Se laisse enchanter
Par le Souffle,
Le Souffle
Qui, follement

Réjouit !

Bast parle de « Danse avec les Fous »

Lorsque plus rien ne peut être saisi,
Que plus rien ne peut être lâché,
Quand plus rien ne peut être compris,
Lorsque plus rien ne peut être jeté,

Quand il n’y a plus d’interprétations,
Plus de projections possibles,
Quand il n’y a plus d’idées,
Ni même de pensées subtiles,

Lorsque plus rien
Ne peut être envisagé,
Quand plus rien ne te touche
Et que, justement, cela t’émeut,

Entre, entre,
Entre dans la Danse.
Entre dans la Danse
Sacrée des Fous.

Entre dans la Ronde de Ceux-là même
Qui font une tête au carré
À toutes convenances,
À toutes croyances,

Et qui tuent, à tue-tête,
Toute raison,
Qui étêtent
Toutes illusions,

Même celles qui brillent d’une étincelle,
Les « bien allumées »,
Mêmes celles qui se parent d’amour,
Celles qui se croient aimées,

Entre, entre
Dans la Danse
Et participe à
L’ivresse des Fous.

Entre dans la Danse,
Entre dans l’Antre
Qui dissout,
Qui dissout,

Et qui dit,
En cœur,
Je m’en fous,
Je m’en fous.

Entre,
Danse
Et chante
Jusqu’à ce

Seul
L’Essentiel
Ivre,
Vibre


Et réjouisse !