Bast parle de « Douleur »

Concentre-toi
Sur ce point, sur ce qui,
En ce moment même,
Te fait mal.

Concentre-toi sans y penser,
C’est-à-dire sans te questionner.
Concentre-toi à ressentir,
À ressentir seulement.

Oublie les « pourquoi »,
Les « pour qui »,
Les « comment »,
Les « jusqu’à quand »,

Plonge,
Plonge dedans,
Et, de dedans,
Ressens !

Le point douloureux,
Le point enflammé est
Le foyer qui demande
À transformer, à dégeler
Ce qui, un jour, a été figé,
Cristallisé, pour alors, t’éviter
De sombrer dans un vide
Trop plein de pleins,
Pour t’empêcher de
Te consumer dans
Un plein trop vide
De vides.

Ressens ta douleur, mais retire-lui
Toutes notions de châtiment, de raison,
De sens, de non-sens, de leçon,
De temps, de mission.

Ressens-la
Vierge,
Pure,
Nue.

Ressens-la comme cela,
Puis désapprends,
Désapprends encore,
Et en corps.

Et réjouis-toi !

Bast parle de « Passage »

Une ouverture,
Un passage,
Une arche d’alliance,
Un pont arc-en-ciel,

Qui, cette fois, ne sont pas
Des liens, des attaches,
Ni des connections,
Des liaisons,

Mais qui sont les voyages
Des pèlerins qui, cheminant
Défilent et désapprennent, sur le métier,
Le tissage et l’ouvrage,

Jusqu’à pouvoir
Arpenter le sentier
Sans se soucier de
Faire bien, de faire faux,

Sans se soucier
D’où aller, d’où repartir,
D’où s’en aller,
Ni d’où retourner.

Je te parle de ce chemin fait
De pas sages, de celui qui
T’invite à ne plus chercher
Ce qui en toi est divin,

Mais à laisser vibrer
Ta vulnérabilité, ta puissance,
Tes ombres, tes lumières
Pour, enfin, maintenant,

Vivre
Ton Humanité
Au cœur
De ta Divinité,

Et Réjouir !